lumiere tenebres

Les derniers dimanches de l’année chrétienne, mais aussi le premier dimanche de l’Avent, la liturgie ne craint pas de nous parler de la fin du monde. Ainsi, du commencement à la fin, l’Église en prière est mise dans la perspective de l’éternité.

louange

Qu’est-ce qu’on chante dimanche prochain ? C’est la question rituelle de l’équipe liturgique. Il y a dans la liturgie catholique deux catégories de chants : les chants de l’Ordinaire et les chants du Propre. Les premiers se retrouvent à chaque messe ; par commodité on les désigne par leur entête grec ou latin : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus. Les mélodies peuvent varier, mais les textes (en français ou en version originale) sont invariables.

gloireEn France le blasphème n’est pas un délit, Dieu merci ! Nous ne sommes ni au Pakistan ni en Arabie Saoudite. Mais faut-il en sens inverse en faire un « droit » ? Peut-être même un devoir ? Nous avons le droit et parfois le devoir de questionner, de critiquer, de contester, de rejeter les enseignements et les pratiques de telle ou telle religion ou de tel ou tel mouvement de pensée : l’Église catholique, bien sûr, mais aussi l’islam, le judaïsme et les autres, sans oublier l’athéisme primaire et la laïcité maladive. 

egliseThomeryLe dimanche, j’ai l’occasion de célébrer la messe dans diverses paroisses, soit en rendant service dans le vaste ensemble pastoral auquel je suis associé, soit en concélébrant ici ou là quand je suis en voyage. J’admire la fidélité et le zèle des équipes liturgiques. Hélas, elles n’ont pas toujours les ressources et les talents nécessaires, surtout dans le monde rural. La bonne volonté est indéniable, mais la formation est parfois insuffisante, voire inexistante.

Le confinement met à l’épreuve les disciples du Christ. La foi chrétienne est sous le signe de la rencontre. Le Verbe se fait chair. Chaque sacrement est un geste du Ressuscité, et l’Eucharistie est plus qu’un geste : une offrande, une présence. Par ces rites, nous sommes divinement touchés pour devenir touchants à notre tour. Le cœur à cœur de la communion naît du corps à corps de la rencontre. Elle ne peut pas être virtuelle ! 

PC

noli me tangere

Tous les évangiles de Pâques, dans la diversité des témoignages, affirment que le corps du Christ a disparu : il n’est plus dans le tombeau, « il n’est pas ici » (Mc 16, 6). En même temps ils affirment que le Ressuscité est « là », avec son corps. Il peut se donner à voir et peut-être même à toucher. Luc insiste : Jésus n’est pas un fantôme, il est présent « en chair et en os » (Lc 24, 39). Quel est le statut de ce corps qui est à la fois là et pas là, tout proche et insaisissable ?

creche vandaliseeOn ne compte plus les églises taguées, souillées, incendiées, les statues brisées, les tabernacles fracturés, les tombes violées, les croix renversées. Au total près de mille actes malveillants par an, selon le ministère de l’Intérieur. Cela nous fait mal au cœur.

brouillardSaint Pierre l’affirme : nous devons être toujours prêts à rendre raison de l’espérance qui est en nous (1P 3, 15). Notre première conviction est que tout est grâce. « Au commencement », à l’origine de tout ce qui est, il y a le geste créateur : « Et Dieu vit que cela était bon » (Gn 1). La bénédiction est fondamentale, originelle, définitive.

creche nuitJe regarde ce nouveau-né endormi sur le sein de sa toute jeune mère, enveloppé de langes improbables, où restent accrochés quelques brins de paille, car une mangeoire lui sert de berceau. Je regarde et j’écoute.

Le premier Concile du Vatican (1870) avait souligné la primauté du Pape, son autorité sur toute l’Église, son infaillibilité lorsqu’il proclame solennellement la foi de l’Église. Le Concile Vatican II (1965) a souligné la collégialité, c’est-à-dire le fait que le collège des évêques unis au Pape « est sujet du pouvoir suprême et plénier sur l’Église tout entière » (Canon 336). Cette coresponsabilité s’exprime au plus haut point quand tous les évêques du monde se réunissent en « Concile œcuménique ».eveques

rosace2Notre professeur d’exégèse nous ramenait régulièrement à cette évidence : « Chers amis, il y a quatre évangiles, quatre ! » Certes la bonne nouvelle est unique, c’est l’Évangile avec un E majuscule. Ce n’est pas un texte, c’est un événement, une rencontre, une présence. Le salut ou plutôt le Sauveur : Jésus Christ ! Aucune prédication, aucune écriture ne peuvent tout dire de ce que saint Paul appelle « le Mystère » : « le Christ au milieu de vous » (Col 1, 27 et 2, 2).

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Paul VI : « L’Église existe pour évangéliser ». Jean Paul II : « Une évangélisation nouvelle, par ses méthodes, son langage, sa ferveur ». Benoît XVI : « Ouvrir la voie du salut aux hommes et aux femmes du troisième millénaire, cela n’est pas quelque chose de facultatif, c’est la vocation propre du Peuple de Dieu ». François : « Tous ont le droit de recevoir l’Évangile ».