Christ miséricordieux
La question se pose d’autant plus que la tradition et même l’obligation (c’est un commandement de l’Église) est de se confesser au minimum du minimum au moins une fois par an. C’est une sorte de nécessité intérieure : je ne peux pas célébrer la mort et la résurrection de mon Seigneur avec un cœur partagé et des péchés qui me collent encore au cœur. À Pâques nous renouvelons notre acte de foi baptismal, mais il est précédé de la triple renonciation : Rejetez-vous le péché ? Tout ce qui conduit au péché ? Satan qui est l’auteur de péché ?

Comme pour la communion spirituelle, l'Eglise croit que la grâce de Dieu qui passe normalement par les sacrements peut passer aussi par d'autres voies, et que le désir sincère du sacrement peut ouvrir le coeur à la grâce du sacrement. Le Saint Père nous l'a dit avec conviction : Si tu ne trouves pas un prêtre pour te confesser, parle à Dieu, il est ton Père et dis-lui la vérité : Seigneur, j’ai fait ceci, cela, cela... Pardonne-moi » et demande-lui pardon de tout ton cœur, avec Acte de Contrition et promets-lui : « Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant ». Et immédiatement, vous reviendrez à la grâce de Dieu. Vous pouvez, ainsi, vous-même approcher, comme le Catéchisme vous l’enseigne, le pardon de Dieu. Pensez-y : c’est le moment ! Et c’est le moment, le moment opportun. Un acte douloureux bien fait, mais qui fera que notre âme deviendra blanche comme neige.

Proposition d'un chemin spirituel à la rencontre de la miséricorde et du pardon, non pas en l'absence mais en l'attente de la confession sacramentelle.

1. Se tourner intérieurement vers le Christ, le bon pasteur qui vient chercher la brebis perdue.

2. Faire mémoire de tous les péchés commis depuis la dernière confession. Les avouer au moins à soi-même, faute d’un interlocuteur. L’aveu est important, car c’est en fait un désaveu. Ne pas se mentir à soi-même et encore moins au Seigneur. Appeler un chat un chat ! La « confession » est un moment de vérité.

3. La vérité de la démarche suppose en outre deux décisions : celle de se convertir, avec la grâce de Dieu, en particulier pour les péchés devenus habituels ou les péchés graves – et celle de vivre le sacrement de réconciliation dès que ce sera possible.

4. L’important est la « contrition », au moins imparfaite (regret des conséquences du péché dans ma vie et dans le monde) mais si possible parfaite (repentir du péché lui-même, qui crucifie de nouveau le Christ ; cf. He 6, 6). C’est dans cet esprit que l’on peut dire, ou plutôt « faire », l’acte de contrition. Plusieurs expressions sont possibles. Ci-dessous la forme traditionnelle et une forme plus récente.
 
5. Ne pas oublier de rendre grâce.
 
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de t'avoir offensé,
parce que tu es infiniment bon, infiniment aimable,
et que le péché te déplait.
Je prends la ferme résolution,
avec le secours de ta sainte grâce,
de ne plus t'offenser et de faire pénitence.
 
Mon Dieu, J'ai péché contre toi et contre mes frères,
mais près de toi se trouve le pardon.
Accueille mon repentir
et donne-moi la force de vivre
dans ta lumière et dans ton amour.